Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
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Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
12/11/2020
L’existence du bourg de Semussac est liée à une voix de communication ancienne, remontant probablement au temps des Romains. Au Moyen-âge, le village sis dans une champagne fertile relevait de la famille seigneuriale de Didonne donc l’un des derniers représentants, le comte de Sénectère, seigneur de Didonne et de Semussac et maréchal de France, entreprit la réfection de l’église paroissiale juste avant la Révolution, le vieil édifice roman menaçant ruine (une pierre sculptée en est conservée enchâssée dans la façade de la mairie).
Le 22 novembre 1774, la nouvelle église est bénie et ouverte au culte au cours d’une cérémonie solennelle en présence de Monsieur Etienne de la Sale, prieur de Semussac, et du comte de Sénectère, seigneur de Didonne.
Après la Révolution, la population du village ne cessant d’augmenter, il apparut nécessaire d’agrandir l’église, et une campagne de travaux débute en 1877 sous la conduite de l’architecte Eustase Rullier qui avait également réalisé l’église Notre-Dame des Anges de Pontaillac à Royan. C’est de cette dernière campagne de travaux que notre tire sa silhouette avec son clocher-porche et son style néo-classique.
L’église de Semussac est dédiée à saint Etienne, un membre important de la première communauté chrétienne de Jérusalem, ordonné au service des tables avec six compagnons par les Apôtres. Il fut le premier martyr chrétien ayant été lapidé vers l’an 37 pour avoir contesté le rôle du Temple comme lieu du salut offert par Dieu et invitant ses contemporains à se tourner vers le nouveau Temple, le Christ ressuscité.
Le culte de saint Etienne devint très populaire au début du Ve siècle lorsque ses reliques furent retrouvées en 415 près de Jérusalem et largement reparties dans les communautés chrétiennes d’Occident où elles servirent à la consécration de nombre d’églises. Ainsi beaucoup de sanctuaires dédiés à saint Etienne remontent souvent très haut dans notre histoire, parfois même à l’époque mérovingienne. Serait-ce le cas de la première église de Semussac ?